Le noyau dur de l'équipe est constitué de 3 membres :
L'équipe élargie comprend plusieurs testeurs courageux, qui apportent leur expertise archéologique et leur bonne volonté dans la remontée d'anomalies et de nouveaux besoins :
De nombreux autres testeurs participent à l'évolution du logiciel, puisque (en 2021) seize instances d'Ishtar sont en production (DRASSM, Service d'Archéologie Départementale de Charente-Maritime, 6 Services Régionaux de l'Archéologie [Corse, Centre-Val-de-Loire, Grand-Est (site de Châlons-sur-Marne), Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine (site de Poitiers), Pays-de-la-Loire], le Musée d'Archéologie Nationale, ainsi que 4 fouilles programmées, 2 Projets Collectifs de Recherche, 1 association de bénévoles), et une trentaine d'instances sont en test (parfois très avancé) dans des contextes très variés.
Voir aussi les Remerciements.
Ishtar est un projet qui commence à avoir une histoire et qui bénéficie d'un héritage.
À partir de 2005, un premier projet est mis sur pied au sein du service régional de l'archéologie (SRA) de Picardie par Yann Le Jeune, alors responsable des dépôts archéologiques, avec l'appui du conservateur régional Jean-Luc Collart.
Le but est de mettre en place un outil permettant de gérer l'ensemble du mobilier archéologique sous la responsabilité de l'État dans la région (au moins 26 lieux de conservation recensés). Le SRA utilise des bases de données de type Filemaker (POPAR1 et POPAR2) pour la gestion administrative, mises en place par Bruno Desachy (conservateur du patrimoine), qui ont été diffusées et adaptées dans de nombreux autres SRA en France. Le modèle conceptuel de données du nouveau projet bénéficie de l'expérience de l'usage de ces bases et de l'expertise de Bruno Desachy. Les premières implémentations se font alors avec des technologies classiques du Web (Apache, PHP, MySql) avec une préférence pour l'usage d'interfaces permettant des saisies contextuelles pas-à-pas : successions d'interfaces thématiques au lieu de fiches uniques foisonnantes.
La première instance devait être testée pour la gestion du mobilier du futur CCE de Soissons. Du fait du changement de poste de Yann Le Jeune, le projet ne passe pas en production.
Yann continue de consolider le modèle conceptuel de données et les principes gouvernant l'interface, mais sans financement, le projet avance lentement. Néanmoins c'est aussi le moment où l'équipe se constitue : Valérie-Emma Leroux, qui travaille avec Yann depuis 2001 sur des problématiques de géomatique appliquée à l'archéologie et qui suit de loin son projet de base de données, lui présente un ami développeur libriste, Étienne Loks.
Le développement reprend fin 2010, sous le nom Ishtar et sous la forme d'un module « administratif » de ce nouveau projet : le SRA Pays-de-la-Loire, dont le conservateur régional est Guy San Juan et au sein duquel oeuvre Yann Le Jeune, finance alors le développement et oriente rapidement les priorités vers un module permettant la gestion des opérations archéologiques (dossiers, production de courriers, arrêtés, etc.).
Ce module doit remplacer la base locale Filemaker, héritée d'une base POPAR 1 adaptée localement. Ceci correspond approximativement au périmètre du projet ARP du Ministère de la Culture, qui devait commencer à être livré en 2010, mais accuse un retard.
Le développement est confié à Étienne Loks, développeur Python chevronné. Le projet est développé avec les langages Python (framework Django) et Postgresql.
Le travail alors réalisé correspond à l'actuel module Dossiers, à la gestion des actes administratifs et aux mécaniques de génération de documents.
Ishtar est mis en production principalement pour l'usage du module administratif. À partir de janvier 2014, le SRA Pays-de-la-Loire utilise cet outil quotidiennement pour le suivi des dossiers et opérations ainsi que pour la genèse des documents associés (courriers, arrêtés etc.). Ishtar intègre les opérations extraites de la base nationale Patriarche (Chaillou et Thomas, 2007) ainsi que les données héritées de la base administrative Filemaker locale antérieure. Le module administratif est utilisé en attendant l'arrivée éventuelle de ARP.
Le cœur du projet vise à la gestion de la documentation archéologique (mobilier et documentation). La DRAC Pays-de-la-Loire finance une aide au développement afin de finaliser Ishtar-core (opérations et inventaires), l'importation des bases locales Filemaker restantes (annuaire, opérations, diverses bases mobilier), la mise en œuvre d'un module de gestion du mobilier (conditionnements, mouvement et traçabilité du mobilier, gestion des lieux de conservation, etc.) et la finalisation du projet en V1 avec la production d'un paquet Linux/Debian assurant une facilité d'installation et de diffusion du projet.
Le projet, toujours dirigé par Yann Le Jeune et développé par Étienne Loks, bénéficie de l'expertise métier de Didier Le Gouestre et Rachel Touzé (DRAC Pays-de-la-Loire).
En janvier 2016, Étienne Loks (développeur principal d'Ishtar) crée avec Valérie-Emma Leroux (archéologue confirmée et développeuse débutante) Iggdrasil, structure dédiée au soutien d'Ishtar, dans l'espoir de faire avancer le développement beaucoup plus rapidement. Yann Le Jeune reste chef de projet fonctionnel sur Ishtar mais ne fait pas partie de la société.
Début 2017, le pari est réussi puisque la version 1 du logiciel est finie, et que l'on dénombre deux fois plus d'activité sur le dépôt de code source pour 2016 que pour l'ensemble des années précédentes.
Les instances de test fleurissent un peu partout :-), avec des retours d'expériences variées, très utiles.
2017 voit enfin la sortie d'une version 1 d'Ishtar, contenant toutes les fonctionnalités que l'équipe du projet jugeait nécessaires à une première version fonctionnelle !
L'équipe repart aussitôt sur le développement d'une version 2, qui voit le jour en 2018.
2017 voit également des tests sur deux sites majeurs fouillés en archéologie programmée, le site préhistorique magdalénien d'Étiolles en Essonne (direction Boris Valentin ; voir la présentation du site sur le portail des grands sites archéologiques du Ministère de la Culture ou sur le site du musée de préhistoire d'Île-de-France) et le site gallo-romain de Vendeuil-Caply dans l'Oise (direction Vincent Legros ; voir la présentation du site par le musée archéologique de l'Oise). Ces deux sites présentent un long historique de fouille (et donc beaucoup de données à intégrer dans Ishtar) et des contextes archéologiques très différents (donc des cas d'usage différents également, notamment utilisation d'un lien avec le SIG à Étiolles, gestion de centaines d'US et de leurs relations à Vendeuil-Caply, permettant la remontée de besoins très variés !).
Et 2017, c'est aussi l'année du premier marché public mentionnant Ishtar, émis par le DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines) et remporté par Iggdrasil, permettant le développement de nombreuses nouvelles fonctionnalités en 2018.
La version 2 d'Ishtar est publiée en 2018. Elle correspond à une refonte complète du logiciel.
En effet, la version 1 s'appuyait toujours sur certaines bibliothèques logicielles choisies au début du projet en 2011. Un bon coup de neuf (ça s'appelle aussi « rattraper la dette technique ») s'imposait donc ! La version 2 correspond à cette refonte du code pour l'adapter à des bibliothèques logicielles plus actuelles, avec notamment le passage pour le framework de développement de la version 1.4 de Django à la version 1.11 ; la version Debian de référence pour le serveur passe ainsi de Wheezy à Stretch.
Cette refonte du code s'accompagne d'une refonte totale de l'interface utilisateur, pour l'épurer et la rendre plus ergonomique d'une part, et surtout pour qu'elle devienne « responsive », c'est-à-dire qu'elle s'adapte à la taille de l'écran utilisée.
De nombreuses nouvelles fonctionnalités sont développées grâce aux demandes du DRASSM.
Le Service d'Archéologie Départementale de Charente-Maritime et le Service Régional de l'Archéologie d'Île-de-France passent sur des instances d'Ishtar avec hébergement professionnel par Iggdrasil.
C'est à nouveau une année de développement intense pour Ishtar, avec notamment le passage à Python 3 (précisément de Python 2.7 à Python 3.6 ; Python 3 est une évolution majeure de ce langage de programmation qui a donné des sueurs froides à la plupart des développeurs de ce langage, et de nombreuses années pour que les bibliothèques logicielles se mettent à niveau).
Là encore de nombreuses nouvelles fonctionnalités accompagnent cette nouvelle version, notamment concernant la cartographie et les statistiques.
Le nombre d'instances en test (cette dénomination désigne autant des instances quasi-vides que des instances utilisées quotidiennement comme si elles étaient en production) ne cesse d'augmenter.
Ces deux années marquées par la crise sanitaire (dont le principal impact pour Ishtar sera d'empêcher la tenue de son premier Cercle des Disciples ou plus prosaïquement Club d'Utilisateurs) voient de gros développements :
Les Services Régionaux de l'Archéologie du Centre-Val-de-Loire, de Corse, du Grand-Est (site de Châlons-en-Champagne), de Nouvelle-Aquitaine (site de Poitiers) et le Musée d'Archéologie Nationale passent sur des instances d'Ishtar avec hébergement professionnel par Iggdrasil.
En octobre 2021, Kevin Laurent rejoint l'équipe pour seconder Étienne sur le développement.
Dans l'ordre chronologique de leurs interventions :